Quand le travail devient éducatif !

Publié le
Modifié le
Chantier insertion
  • Jeunesse
  • Société
Chapô

Au titre de sa politique enfance et famille, le Département soutient de nombreux chantiers éducatifs partout en Isère. Mis en œuvre par des structures de prévention spécialisée, ils permettent aux jeunes en rupture de retrouver une dynamique dans leur parcours d’insertion.

“Maintenant, je me sens mieux armé pour me vendre auprès d’un employeur et lui prouver que je sais travailler. J’ai pris conscience que je pouvais réaliser des tâches complexes”, témoigne Jonathan, 18 ans.

Sorti du système scolaire à 16 ans, sans aucune qualification, le jeune homme avait du mal à trouver un emploi. Pour lui donner un coup de pouce, son éducateur de prévention lui a proposé un chantier éducatif.

 Véritables tremplins pour l’insertion, ces contrats de courte durée (une à deux semaines en moyenne) s’adressent à des 16-25 ans en rupture sociale déscolarisés ou en décrochage scolaire. Rénovation de mobilier urbain, entretien d’espaces verts, peinture de cages d’escalier, il s’agit de véritables mises en situation de travail dont l’enjeu est autant pédagogique que socio-éducatif. 

Durant toute la durée du chantier, les jeunes sont épaulés par un encadrant technique qualifié qui leur propose un espace de médiation sociale propice à l’appréhension du travail en équipe, au respect des horaires et des consignes.

Outre l’apprentissage de savoir-faire techniques, l’objectif est avant tout de permettre aux jeunes d’acquérir des savoir-être, de retrouver des repères et de reprendre confiance en eux dans un cadre sécurisant.

 

Image

 

Remobiliser les jeunes dans un cadre sécurisant 

“Ils sont rémunérés au Smic horaire. Ce qui leur permet de se faire un peu d’argent de poche pour leur permis de conduire, par exemple, et d’être ainsi plus mobiles pour un emploi. Ils doivent fournir un travail de qualité. Notre clientèle est constituée en grande partie de collectivités, d’associations, de bailleurs sociaux, mais aussi de particuliers qui ont des exigences”, souligne Patrick Marcellin-Gros, directeur de Synergie Chantiers éducatifs qui met en place ces chantiers pour le compte de l’Apase et du Codase, deux associations de prévention spécialisée qui interviennent dans le Sud-Isère. 

Le bailleur social Alpes Isère Habitat lui fait régulièrement appel pour des travaux d’entretien. “L’action sociale fait partie de notre ADN. En s’adressant à des associations de prévention spécialisée, nous donnons une chance à des jeunes en difficulté”, témoigne Virginie Grenier-Blanchard, directrice territoriale. 

Mais le dispositif n’est pas une fin en soi. À l’issue de chaque chantier, un bilan est effectué avec le jeune et son référent, impulsant une dynamique pour la plupart d’entre eux, tant sur le plan social que vers une formation ou un emploi. 

“Parfois, plusieurs chantiers sont nécessaires. Mais ce qui est sûr, c’est que ces contrats servent souvent de déclic pour les aider à se construire”, conclut Pascal Jourdan, cadre technique des chantiers éducatifs du Prado dans le Nord-Isère.

 

©F.Pattou

Corps suite

Zoom

Image
Martine Kohly, vice-présidente du Département en charge de l’enfance, de la famille, de la jeunesse et des sports 

 

850 jeunes mobilisés en 2021 

Chaque année en France, près de 130 000 jeunes de 18 à 24 ans quittent l’école sans diplôme. En 2021 pour consolider l’accompagnement socio-éducatif mis en œuvre dans le cadre des chantiers éducatifs, le Département a apporté un soutien financier de 350 000 euros aux trois structures de prévention spécialisée qui couvrent le territoire : Synergie Chantiers éducatifs pour le Sud-Isère, le Prado pour le Nord-Isère et Prévenir pour Bièvre-Liers et l’Isère rhodanienne. 

En tant que donneur d’ordre, le Département leur fait appel pour des travaux d’entretien, notamment dans les collèges et ses équipements. En 2021, 1 509 chantiers éducatifs ont été réalisés et 850 jeunes mobilisés.

 

©A.Berlioz

2
minutes de votre temps
A- A+
Publié le
Modifié le