Biscuiterie Louvat : une pépite à croquer !

Qui se douterait que la plupart des meringues que l’on trouve à Noël au fond des bûches glacées sont l’œuvre d’une biscuiterie iséroise ? Réalisant la majeure partie de son chiffre d’affaires sur ce marché de niche, Louvat en a fait le symbole de son excellence. 

Fondée en 1954 à Saint-Geoire-en-Valdaine par Maurice Louvat, l’entreprise est surtout présente sur le marché des professionnels. “Faire une meringue prend une heure, et sa réussite peut être aléatoire pour les pâtissiers, qui préfèrent se tourner vers nous, explique Christelle Ivangine-Bogey, qui a repris la biscuiterie en 2020. Et ils peuvent compter sur notre vaste gamme d’arômes naturels de fruits de la Drôme.” 

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Des produits issus de matières premières chères et plus fragiles, aux prix élevés qui ont d’abord “étonné” son expert-comptable, mais qui illustrent la volonté de montée en gamme de l’entreprise, et cela malgré l’augmentation de 100 % du prix du sucre depuis l’an dernier, un de ses plus gros postes. 

Présent sur les grands salons, Louvat peut compter sur la confiance des professionnels de la meringue, mais aussi sur les spécialistes du colis de fin d’année, qui les agrémentent de ses biscuits. 

La société travaille principalement pour l’à-façon et les marques blanches, et reste associée aux sablés, aux palets ou aux lunettes fabriqués dans son atelier de Saint-Geoire-en-Valdaine par ses biscuitiers. “Biscuitiers, pas pâtissiers ! insiste Christelle Ivangine-Bogey. C’est un savoir-faire très spécifique.”

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Des matières premières locales 

L’entrepreneuse sait de quoi elle parle : ayant officié dix-huit ans chez le traiteur événementiel Vinatis, elle a dû apprendre “sur le tas” l’art du biscuit et de la meringue, et cela en plein confinement, alors qu’elle venait de racheter Louvat, en difficultés financières. 

Pour ses recettes, Christelle Ivangine-Bogey a fait appel à Patrick Casula, champion du monde de pâtisserie, basé à Biviers, “qui a passé une partie de son confinement chez nous à développer de nouvelles saveurs”. 

Parallèlement, Louvat a revu le marketing et le packaging de ses biscuits, en insistant sur le côté vintage, traditionnel. “Les machines ne font que 30 % du travail, le taillage ; le reste, c’est de l’humain !” 

Louvat s’est donc naturellement rapproché de la marque IS HERE, plusieurs de ses produits en arborant aujourd’hui le logo. “C’est une fierté pour nous, confie Christelle Ivangine-Bogey, car nous sommes présents depuis toujours sur les circuits courts.” 

La biscuiterie ne travaille en effet qu’avec des farines anciennes produites en Isère ; les noix de ses biscuits caramélisés viennent de chez Niconoix, à Vinay ; et le fromage de chèvre utilisé pour les sablés d’apéritif, de la ferme de la Croix-de-Clochettes, à Bilieu. 

Un goût du local qui a poussé Louvat (présent dans une quinzaine de supermarchés isérois) à ouvrir une boutique au centre-ville de Voiron. L’entreprise, qui est aussi présente chez quelques revendeurs au Canada, en Italie et en Belgique pour ses produits de luxe, arrive cet été en Chine.

©Louvat